Les finitions

Tout objet fabriqué en bois nécessite une finition. Il existe de très nombreuse finitions et tout autant de variante selon les corps de métiers, les pays et les habitudes ou les goûts.

Je vais vous présenter dans cet article les produits et technique que j’utilise pour finir mes pièces de tournages. Ces techniques ne sont pas du tout paroles d’évangiles et elles sont dictés uniquement par des choix personnel et mes goûts esthétiques. Il en existe bien d’autres. Aillant un petit côté écolo j’utilise des produits le plus naturel possible. Et cela est plus cohérent pour le travail du bois et la philosophie qui va avec, à mon sens.

Tout d’abord, le bois est un matériau poreux. Cela signifie qu’il a de petits « trous » à sa surface qui va plus ou moins absorber les produits. Selon les essences et le taux de séchage du bois, il va plus ou moins bien absorber les produits. (Le frêne par exemple absorbe difficilement les produits) J’utilise comme bouche pore soit de l’huile soit de la gomme laque.

En premier, les huiles. Ce sont évidemment des huiles végétales. J’ai pu en tester un certain nombre avec plus ou moins de succès. Avec les huiles on ne pourra qu’obtenir une finition matte (non brillante). Il est bien de faire deux passes et dégréner entre les deux. Une fois que vous avez passé l’huile plus aucun produit ne pourra accrocher. C’est pour ça que c’est une finition rapide, elle se suffit à elle-même. Vous pouvez aussi faire blanchir les huiles. C’est-à-dire les exposer au soleil pendant une longue période pour la rendre transparente et ainsi atténuer la teinte du bois dû à l’huile. Compter un an d’exposition.

L’huile de lin : c’est celle que j’utilise le plus pour les petites et moyennes pièces de série (bols, décapsuleur, tire-bouchon, pique à cheveux… Facile à se procurer. Facile à appliquer. Donne un bon rendu et sèche rapidement.

L’huile de noix : j’en ai trouvé que dans les rayons des grandes surfaces. Elle est assez chère. Elle a une odeur pas très agréable à mon goût. Je n’ai pas trouvé d’intérêt particulier à cette huile.

L’huile d’olive : trouvable aussi seulement en grande surface. Elle a la particularité de ne pas vraiment sécher. Sans grand intérêt.

L’huile alimentaire : difficile à trouver. J’en ai trouvé qu’après de longue recherche sur internet dans une boutique en ligne spécialiser. C’est une huile végétale qui a été raffiné, elle devient transparente.

Ensuite, les gommes laques. Issus de la substance produite d’une chenille après digestion de la sève du croton à laque (arbre) ou du figuier. Ce produit se dilue à l’alcool à 90° (l’alcool de vernis est parfait pour ça). Personnellement j’utilise une dilution à 20% de gomme laque. Ce produit n’est pas très utilisé par les tourneurs bizarrement car on obtient un très beau poli, il sèche rapidement grâce à l’alcool. Il s’applique à la mèche de coton ou au tampon. Contrairement à l’huile cette finition ne se suffit pas à elle-même, il faut la compléter avec une cire.

Les cires vont nous donner une finition brillante. Je n’utilise que deux types de cires. La cire d’abeille et la cire de carnauba. La cire d’abeille est bien connue des ébénistes. La cire de carnauba par contre est très peu connu et uniquement utiliser par les tourneurs sur bois. Pour l’utilisation des cires c’est toujours le même principe. Sur une pièce tournante on passe la cire et homogénéise la couche de cire avec un chiffon. Et il faut que ça chauffe ! Vous obtiendrais un rendu brillant mettant en valeur les veines du bois.

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